Le récit de vie, pierre d’angle de la sociologie existentielle

Marcel BOLLE DE BAL

 

UGS : 2007024 Catégorie : Étiquette :

Description

La sociologie était un refuge contre le vécu. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre que le refus de l’existentiel était un piège. Que la sociologie s’est constituée contre le singulier, le personnel, l’existentiel…

Pierre Bourdieu (1981)

Le 24 mai 1985, il y a exactement seize ans, je plaidais, lors de mon adresse présidentielle en tant que président sortant de charge de l’Association internationale des Sociologues de Langue française (AISLF), pour la mise en chantier, à côté de la sociologie classique consacrée par priorité à l’analyse des structures sociales et des mouvements sociaux, d’une sociologie existentielle, humaniste et personnaliste. De quoi s’agissait-il, dans mon esprit ? De promouvoir une sociologie qui accorde toute la place qui leur revient aux problèmes essentiels de l’existence humaine, donc à l’affectif, au subjectif, à l’irrationnel, bref au « vécu » du sujet, de la naissance à la mort.

Au cœur de ce projet sociologique, je plaçais les concepts de « liance », de « déliance » et de « reliance » qui me paraissent fondamentaux pour comprendre quelques problématiques essentielles des dynamiques de la société contemporaine. Les histoires et récits de vie auxquels – signe de leur intérêt – sont consacrés maints colloques ces derniers temps, illustrent à merveille, me semble-t-il, cette dynamique liance/déliance/reliance à partir des premiers moments de la « vie » et de l’« existence ». Thèse que je vais tenter d’étayer et d’illustrer à partir d’une expérience vécue et d’une publication récente, non sans avoir au préalable précisé le sens que je donne aux notions de « déliance », « reliance » et « liance ».

Une société de déliances

Plus que de concepts abstraits, partons de réalités concrètes, celles de notre environnement social.

Dans les années 1950, le sociologue Georges Friedmann, dont la vie est en soi toute une histoire, avait dénoncé avec force le « travail en miettes ». Depuis lors, c’est toute la société, pourrions-nous dire, qui est devenue « en miettes ». Émiettée, éclatée, désagrégée, morcelée, sérialisée (Sartre), la société est devenue celle de la foule solitaire (Riesman), d’une fourmilière d’hommes seuls (Camus), de la solitude collective (Buber). Toutes ces descriptions renvoient à un phénomène de base : celui de la désintégration communautaire, de la dislocation des « groupes sociaux primaires » – la famille, le village, la paroisse, l’atelier – au sein desquels se réalisait traditionnellement la socialisation des futurs adultes. À la source de ce mouvement apparemment irréversible : la raison et ses applications dans les domaines les plus divers, sous forme de « rationalisations » scientifiques, techniques, économiques et sociales (industrialisation, urbanisation, production et consommation de masse, organisation « scientifique » du travail, etc.).

Mais cette raison-là est déraisonnable : elle porte en elle les germes d’une nouvelle pathologie psychologique, sociale et culturelle que, faute d’un terme plus adéquat, je me suis permis de baptiser « dé-liance », c’est-à-dire la rupture des liens humains fondamentaux. Déliance multidimensionnelle qui est à la fois sociale (les êtres humains sont reliés entre eux essentiellement par des moyens techniques), psychologique (ils sont aliénés aux contraintes de la carrière et de la consommation), cosmique ou ergologique (ils ne sont plus reliés ni à la terre ni au Ciel), culturelle et politique (ils se replient sur eux-mêmes, se désengagent de la gestion de la cité).

À ces déliances existentielles correspondent, dans le champ scientifique, des déliances cognitives et spirituelles, comme le répète à l’envi Edgar Morin : le paradigme de simplification débouche sur la parcellisation des savoirs disciplinaires, sur une pensée mutilée et mutilante.

Des aspirations de reliance

Mais la déliance subie engendre de puissantes aspirations de « re-liance ». Marqués par ces carences de reliance, les êtres isolés, séparés, déliés, souhaitent être re-liés (c’est-à-dire liés à nouveau) et reliés autrement (c’est-à-dire de façon humaine et non mécanique). Surgit alors des profondeurs du corps social un désir intense – dont la revendication écologique a constitué une manifestation d’avant-garde – d’un renouveau de reliance, de nouvelles reliances entre l’homme et la nature (Prigogine), entre l’homme et les sciences, entre les hommes eux-mêmes.

Dans le champ scientifique, Edgar Morin s’est fait le chantre de la pensée complexe, du paradigme de complexité qu’il entend substituer au paradigme de simplification. Les récits de vie peuvent, appréciés sous un certain angle et malgré les apparences, être considérés comme se situant dans une telle perspective : ils offrent une vision complexe des réalités humaines, vivantes, par opposition au caractère déshumanisant, déliant, des questionnaires et autres sondages d’opinion.

Dans le champ des relations existentielles, s’affirme de plus en plus clairement l’exigence de nouvelles reliances. Les producteurs écrasés par l’anonymat des grandes organisations bureaucratiques, les consommateurs affolés devant les tentations de la société de l’hyperchoix, les citoyens perdus dans la foule solitaire, partent en tâtonnant à la recherche de nouveaux liens sociaux, expérimentent de nouvelles structures de reliance : communautés familiales, comités de quartiers, boutiques de droit, écoles nouvelles, médecine de groupe, alcooliques anonymes, associations humanitaires, sectes de tous poils. Les aspirations de reliance peuvent faire germer le meilleur (l’humanitaire et le solidaire) et le pire (le sectaire et le totalitaire, l’intégrisme et l’exclusion). Les récits de vie, à leur façon, apportent des réponses diverses, multiples, nuancées, à ce profond besoin existentiel.

La « liance » ou la vie avant la vie

Et la « liance », dans tout cela ?

Cette notion n’est apparue que tardivement dans le cadre de l’analyse sociologique que je propose. Elle l’a été par quatre des quarante-cinq auteurs participant à une sorte de « collège invisible » sur le concept de « reliance », colloque imaginaire ayant débouché sur la publication d’un ouvrage collectif autour de ce thème. Question pertinente que celle que m’ont posée ces collègues : s’il y a eu re-liance, c’est qu’il y avait eu dé-liance, s’il y avait eu dé-liance, c’est qu’auparavant il devait exister quelque chose de l’ordre de la « liance ». Avec deux d’entre eux – Francine Gillot et Jos Tontlinger – j’ai trouvé une réponse : dans la mesure où la reliance a été définie comme un rapport humain et social médiatisé, la liance, antérieure à la première déliance, devait consister en un rapport humain non médiatisé. Lequel, en l’occurrence ? Il en est un qui saute aux yeux : le lien physique et psychique qui unit de façon fusionnelle le fœtus et la mère, cet état de bien-être éprouvé dans le ventre maternel, sans médiatisation d’une quelconque structure extérieure. Cette « liance », état du fœtus fusionné et fusionnant avec la mère, croissance d’un être indistinct, mais tendant à se distinguer, est donc bien à la fois physique et psychique : physique en fonction des lois de la biologie, psychique en ce qu’elle constitue un des traits spécifiques de la maternité. Cette « liance » originelle va être brisée au moment de la naissance, lors de la coupure du cordon ombilical : première et brutale « dé-liance » physique et psychique, sorte de « dé-ception », dialectiquement et dialogiquement liée à l’événement de la conception. Double choc éprouvé lors de la naissance : fin d’un monde et découverte d’un nouveau monde, sortie de la vie intra-utérine et entrée dans la vie, adieu à la liance et expérience de la dé-liance.

L’on devine ici l’importance de ces notions de liance, déliance et reliance pour les récits et histoires de vie. Le double traumatisme vécu lors de la naissance va nourrir la nostalgie des temps révolus, les permanentes quêtes de reliance enracinées dans cette expérience de dé-liance et le subséquent besoin de re-liance : toute la vie de la plupart des individus n’est-elle pas marquée par le puissant désir de retrouver le paradis perdu de la liance originelle, par l’utopie de l’éternel retour à cette union symbiotique, par l’insatiable recherche de cette relation privilégiée à jamais enfuie (et enfouie) via des démarches conscientes et inconscientes, à travers le sexe, la religion, la nature, l’art, les drogues, la méditation… et le récit de vie ? Nous avons eu ou avons tous à gérer la tension entre deux besoins également prégnants : le besoin de devenir un être distinct (dé-lié), libéré des liens qui ligotent, et le désir de fusionner à jamais (désir de retrouver le secret de la liance perdue). Certes, tout un chacun n’est pas capable de nous conter, à l’instar de Salvador Dali, le récit de sa vie intra-utérine. Mais chacun de nous, au fin fond de son inconscient, conserve les traces de cette expérience unique, existentiellement fondamentale, de la liance initiale dans la chaleur du ventre maternel.

Deux vies, deux métiers, une rencontre

Pour illustrer l’importance des notions de liance, déliance et reliance dans les récits de vie, ainsi que la place centrale qui revient à ceux-ci dans le cadre de l’élaboration d’une sociologie existentielle, je peux en quelques mots évoquer – comme je l’ai annoncé plus haut – l’existence d’une histoire de vie dialoguée que j’ai commise récemment avec un footballeur professionnel de haut niveau, Dominique Vesir, en rupture de ban avec un milieu dont il couvait toutes les arcanes. En quelque sorte la rencontre d’un sportif d’élite curieux de sociologie et d’un sociologue du travail passionné de sport. De quoi avons-nous parlé ? Du « travail » du sportif, bien évidemment. De l’Or, de l’Argent et du Bronze. Du devoir de victoire, du nerf de la guerre et de l’éthique de loyauté. À partir de l’histoire de vie du sportif et de l’expérience de vie du sociologue, nous avons analysé le passage du rêve des adolescents au métier des professionnels et à la réalité du sport d’aujourd’hui.

D’où nous est venue l’idée de ce livre ? De la rencontre de deux motivations convergentes : Dominique souhaitait prendre du recul par rapport à son ex-métier et à son expérience sportive ; je désirais que celle-ci, en son exceptionnelle richesse, ne soit pas perdue pour les générations futures.

Très rapidement il nous est apparu qu’il ne pouvait s’agir pour nous de produire un ouvrage de plus sur la sociologie du sport : nous n’en avions ni les moyens, ni le temps, ni à la limite la compétence. En revanche, le matériau original à notre disposition était constitué par l’expérience sportive de Dominique. Nous avons donc convenu que celle-ci constituerait le fil d’Ariane de nos réflexions et discussions. À partir du témoignage du footballeur, nous pouvions alors tenter, à l’aide de nos cultures complémentaires, d’élargir le propos aux autres sports et aux problèmes plus généraux de la société contemporaine. En d’autres termes : à partir du discours d’un individu sportif, dégager les liens entre le sport et la société. D’où le sous-titre du livre : Sport, individu et société.

Une histoire de vie dialoguée et co-investie

Ce faisant nous avons été amenés, par notre pratique intuitive, à redécouvrir et à appliquer les règles d’une méthode sociologique qui ne nous était pas familière : les histoires de vie. Non pas tant le modèle biographique ou d’investissement de la vie par un autre, non pas tant le modèle auto biographique ou d’auto-investissement, mais bien plutôt le modèle dialogique de co-investissement : selon cette option méthodologique, « l’explication du savoir implicite est une œuvre conjointe, nécessitant un co-investissement des acteurs impliqués dans les deux opérations d’énonciation et de travail sur l’énonciation ». Le sens des activités évoquées n’est réductible ni à la conscience de l’acteur ni à l’analyse du chercheur. Dominique, acteur, a fait un travail de recherche. Moi, chercheur, n’ai pu perdre de vue que j’étais aussi acteur, dans le cadre de notre dialogue. Nous avons de la sorte vécu pleinement « une situation heuristique exceptionnelle de communication et de confrontation entre porteurs de sens, courants et savants ». Nous avons sans cesse tenté de relier dialectiquement énonciation et énoncé, vécu et réflexion, expérience et existence, analyse et synthèse. En ce sens, « faire son histoire de vie n’est donc pas une pratique privée insignifiante. C’est essayer de tirer une plus-value sociale de sa vie ». L’histoire de vie de Dominique, footballeur professionnel, nous révèle ainsi les enjeux sociaux, culturels et politiques de toute pratique sportive, en particulier d’une pratique sportive de haut niveau, au sein d’une société de l’Argent roi ou de l’Argent fou.

Comment avons-nous procédé ? Loin du stress et des pressions de nos aliénations urbaines, nous nous sommes retirés dans une paisible campagne et avons enregistré, en plusieurs fois, une série de dialogues sur divers thèmes tirés de l’expérience du sportif et du questionnement du sociologue (et vice-versa, à plus d’une reprise). Dactylographié, puis réécrit et rediscuté, le texte de ces entretiens est devenu le livre publié chez L’Harmattan dans la collection dirigée par Gaston Pineau.

Une histoire de vie sociale approfondie

Accompli de la sorte, notre travail semble relever de ce type particulier d’histoire de vie que Pineau et Le Grand qualifient d’« histoire de vie sociale approfondie » et qu’ils définissent dans les termes suivants : « Le récit est inscrit dans une série d’entretiens et le narrateur n’est pas seulement un auditeur attentif, il établit une relation profonde avec le narrataire qui devient un partenaire analytique et critique dans les différentes phases successives du travail, y compris l’écriture finale et la signature du texte ». Dans une telle perspective, il ne s’agit plus seulement d’être impliqué, mais de s’impliquer, et « la mise en relation suppose l’établissement d’une relation dense et personnelle à part entière qui dépasse le jeu traditionnel des rôles sociaux enquêteur-enquêté »… ce qui correspond exactement à la tranche de vie que Dominique et moi avons vécue, au type de reliance qui a été la nôtre au cours de cette période.

Finalement ce choix méthodologique, épistémologique et heuristique, s’inscrit bien dans la perspective de la sociologie existentielle que j’appelle de mes vœux, comme je l’ai exprimé il y a quelques instants. Il se caractérise par « l’option en faveur d’une conception du lien social qui met au centre la valeur du respect de la personne susceptible d’orienter sa vie à partir de la prise en compte des déterminants de sa propre histoire (personnelle, sociale, située historiquement, datée) et leur transformation en projet existentiel socialement inscrit ». Dès l’âge de trente ans, Dominique a décidé de ne pas demeurer enfermé dans son passé, de prendre en main son avenir. Depuis lors il s’est investi dans un réel projet de vie et d’action. Notre dialogue, pour lui, n’a constitué qu’une étape dans la reconstruction de son identité. Pour nous deux, il a ouvert plus grande encore la porte vers la solidarité, la fraternité et la citoyenneté. En d’autres termes, vers la reliance à soi (identité), aux autres (solidarité, fraternité) et au monde (citoyenneté).

Du côté du sportif-narrateur : déliance, reliance et existence

Sans aller jusqu’à analyser sa « liance » maternelle, Dominique, en faisant et interprétant le récit de sa vie de footballeur professionnel, a travaillé d’une part sa déliance à l’égard du monde du foot qui l’avait à la fois délié (de son milieu familial) et relié (aux membres de ses équipes successives), formé et déformé, libéré et aliéné, d’autre part sa reliance non seulement avec le narrateur (moi) son ami et avec la sociologie, mais surtout avec un projet de vie correspondant à ses vraies valeurs et à ses aspirations authentiques. Déliance vis-à-vis de son passé, reliance à son présent et à son avenir. Bref prise de conscience des contradictions de son existence antérieure et engagement dans la construction de son existence future, ou, selon ses propres termes, « une étape sur le chemin de son existence » (p. 285).

Du côté du sociologue-narrataire : reliances humaines et intellectuelles

Personnellement, cette expérience d’histoire de vie dialoguée m’a profondément enrichi, humainement et intellectuellement. Humainement, car elle m’a permis, en écoutant et interpellant Dominique, d’approfondir ma reliance affective avec un ami que j’ai appris à mieux connaître et à mieux apprécier. Intellectuellement, car j’ai été frappé de découvrir combien le couple conceptuel déliance/reliance permettait de comprendre la réalité psychologique, sociologique, culturelle du sport contemporain et de ses diverses manifestations individuelles ou collectives. Par ailleurs, j’ai découvert que non seulement la pratique du récit de vie, mais aussi l’activité sportive elle-même, constituent des pierres d’angle de cette sociologie existentielle que je rêve de voir se construire : une sociologie qui réintègre la passion, l’irrationnel, l’émotion dans ses analyses, interprétations et théories… Or, en football, et dans le sport en général, tous ces ingrédients se trouvent sans cesse réunis. Comme l’a dit Norbert Elias : « La connaissance du sport est la clé de la connaissance de la société. On ne peut étudier le sport sans étudier la société ».

Récit de vie, épistémologie et réciprocité

Venons-en au thème central de notre réflexion.

En jetant un regard rétrospectif sur cette expérience de co-investissement dans un récit de vie dialogué, je suis frappé, moi le non-spécialiste, de constater que ce que nous avons vécu, découvert et élaboré s’inscrit dans la ligne générale des théories et pratiques épistémologiques des experts en histoires de vie. Ainsi nous avons relié du vécu individuel à du vécu social, réussi une mise à distance sociologique du parcours sportif de Dominique, dépassé le récit de vie pour tenter d’en faire une histoire, de lui donner du sens en le réfléchissant (dans les deux sens du terme). Nous avons découvert que « faire une histoire de vie, c’est moins se souvenir qu’advenir à un devenir » (Vincent de Gaulejac, Gaston Pineau) que c’est en quelque sorte « la recherche formation des arts de l’existence » (Foucault). Moi qui ai placé au centre de mon projet de sociologie existentielle, non seulement la notion de reliance, mais aussi la méthode de recherche-action, je me suis rendu compte que la pratique du récit de vie était en fait un mode particulier de recherche-action, de recherche-intervention, de recherche-participation, qui, en cela, impliquait une rupture épistémologique par rapport aux méthodes classiques de la recherche sociologique. Sensibilisé à une telle démarche par ailleurs, je n’ai donc pas été étonné de retrouver tous les enjeux liés à l’inévitable implication des deux auteurs de notre dialogue, de la féconde réciprocité de leurs interactions et implications. De plus, ce récit et cette histoire de vie m’ont paru constituer une forme particulière de cette sociologie clinique dont je me fais depuis longtemps l’ardent avocat : « clinique » moins dans son sens thérapeutique que dans sa signification initiale d’un savoir tiré de l’observation de cas individuels.

Bref, ce n’est qu’un début, continuons le récit et la production de nos histoires de vies… Assumons-en les enjeux anthropologiques, contribuons à l’élaboration d’une « anthropologie sociale renouvelée » (Levy), répondons à la nécessité d’une réflexion plus anthropologique que simplement sociologique, plus clinique et plus compréhensive : tel n’est-il pas le projet – et l’un des enjeux – de notre réunion ?

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Informations complémentaires

Année

2007

Auteurs / Invités

Marcel Bolle De Bal

Thématiques

Parcours de vie, Questions et options philosophiques, politiques, idéologiques ou religieuses, Sociologie, Vivre ensemble