« La femme est l’avenir de l’homme » écrivait Louis Aragon, chanté par Jean Ferrat.
Et si le poète a toujours raison, la réalité n’est pas aussi lyrique. Cet avenir est à créer, car, aujourd’hui, des préjugés, comme les vieux stéréotypes, restent à combattre et de nombreuses actions sont à mener dans notre société multiculturelle et plus encore dans le monde.
La Pensée et les Hommes par son colloque Femmes : entre misogynie et patriarcat, souhaite faire le point au sujet de la situation de la femme dans notre société. Au-delà des différences fonctionnelles, la féminité est-elle une construction sociale autorisant la domination d’un sexe sur l’autre ? Les comportements machistes ne sont-ils que le résultat d’un conditionnement insidieux ? Le patriarcat est-il en voie de disparition ?
Même si dans la société européenne laïque l’idée d’égalité hommes/femmes n’est plus une chimère, les mentalités ne se bouleversent pas aussi facilement qu’on peut l’espérer et le chemin de l’égalité est encore long à parcourir. Distribution inégale du travail et de l’emploi, confusion entre le genre et les rôles sociaux, difficultés de réaliser la parité dans le domaine politique, infériorisation de la femme dans les religions montrent que subsiste une oppression économique, sociale, politique, culturelle, idéologique des femmes
Du droit à l’égalité à l’égalité des droits ; d’une identité fixe et figée à l’émancipation personnelle ; du refus d’instrumentalisation du corps féminin à la liberté de sujet autonome » ; de l’oppression manifeste ou subtile dans l’espace public au droit à la libre expression et à l’action politique sont des engagements laïques capitaux.
Femmes mythifiées ou mystifiées ? Ni l’un ni l’autre, tel est l’enjeu philosophique et éthique de notre colloque.