Entre les VIIIe et XIIe siècles, les conquérants arabes ont apporté au monde occidental, les « Lumières de l’Islam », en même temps que le régime de la « dhimmitude », signe de leur supériorité.
À partir du XVIIe siècle, tandis que les puissances occidentales tentaient de coloniser les pays musulmans grâce à leurs acquis technologiques et scientifiques, les loges maçonniques leur apportaient les « Lumières de l’Occident ».
De nos jours, pendant que les pétrodollars, avec la complicité des puissances d’argent occidentales, tentent d’imposer à la planète entière la version la plus rétrograde de l’islam, à savoir le wahhabisme salafiste et djihadiste, l’Occident à son tour, grâce à la mondialisation, répand son « matérialisme trivial et vulgaire de consommation », son individualisme à outrance, mû par la recherche du plaisir à tout prix, à chaque instant.
Alors qu’une poignée d’intellectuels musulmans appellent de leurs vœux une « purification spirituelle de l’islam » et la « déconstruction historico-critique » de ses sources scripturaires, les citoyens européens assistent, impuissants, à la perdition d’une jeunesse en butte à toutes sortes d’« addictions », allant, pour une minorité d’entre eux, jusqu’à chercher leur voie dans un djihadisme pathologique de cinéma tragique.
Face à cette crise de la spiritualité et à cette perte de repères, qui touchent différemment le monde musulman et le monde occidental, les francs-maçons, toutes obédiences confondues, ont à leur disposition les outils symboliques et les méthodes de travail, pour leur permettre de travailler au « progrès de l’humanité », de toute l’humanité.
Se servent-ils assez de ces outils ? Ont-ils la volonté de faire mieux ? Comment ?